La cathédrale Notre-Dame

Chartres (28)

Chartres fut durant tout le Moyen-Age l'un des plus grands lieux de pèlerinage. Une tradition forte ancienne veut qu'à l'emplacement même de la cathédrale, cent ans avant la naissance du Christ ait existé une grotte où l'on vénérait en secret une vierge portant un enfant. Dédiée au culte marial, la cathédrale abritait un voile attribué à la Vierge Marie, connu également sous le nom de " Sainte Chemise ", portée lors de la naissance du Christ. La légende rapporte que l'évêque Gantelme déploya cette relique devant les armées de Rollon (911). A sa vue, les forces normandes s'enfuirent et le siège fut levé. Les nombreux miracles accomplis amenèrent une foule considérable de pèlerins et ainsi les deniers qui permirent l'édification de la cathédrale actuelle.

Après un terrible incendie qui ravagea en 1194 l'édifice précédent, la construction de cette cathédrale monumentale fut entreprise. En 1220, l'édifice fut voûté. En 1260, les tours et les porches achevés, la cathédrale dédiée à Notre-Dame fut consacrée en grande pompe.

Longue de 130 mètres et large, au niveau de la nef de 16,40 mètres, la cathédrale de Chartres rayonne par son unité architecturale et iconographique, et la qualité de ses vitraux gardés intacts.

Un florilège de saints si familiers au Moyen-Age sont omniprésents sur la pierre ou le verre : saint Jean l'Evangéliste, sainte Marie-Madeleine, saint Apollinaire, saint Fulbert (évêque de Chartres), saint Antoine, saint Paul, saint Martin, saint Thomas Beckett (archevêque de Cantorbéry), sainte Marguerite et sainte Catherine, saint Nicolas, saint Rémy (archevêque de Reims), saint Sylvestre, saint Paul, saint André… La sculpture a évolué au fil du temps. Les statues-colonnes de Chartres, sculptées au milieu du XIIe siècle, ont quelque chose d'hiératique, de figé, de solennel, d'une beauté presque inhumaine. Si l'on regarde ensuite les figures du portail du transept, élaborées trois générations plus tard, vers 1220, les personnages donnent l'impression de bouger, d'adopter des poses naturelles et d'esquisser un sourire. Ils deviennent plus humains. Si les cathédrales d'Amiens ou de Reims sont des bibles de pierre, Chartres est un incomparable reliquaire de verre.


Auteur :  Yann HARLAUT
Source :

Etienne HOUVET, Monographie de la cathédrale de Chartres, Chartres, Editions Houvet-la-Crypte, 2000, 96 p.

Brigitte et Peter KURMANN, Chartres. La cathédrale, Editions du Zodiaque, 2001, 460 p.

André TRINTIGNAC, Découvrir Notre-Dame de Chartres, 1988, 334 p.

Alain ERLANDE-BRANDEBURG, Chartres, Robert Laffont, 1986, 139 p.

  • Brigitte et Peter KURMANN, Chartres. La cathédrale, Editions du Zodiaque, 2001, 460 p, ISBN : 2736902599.

    Un ouvrage magnifique sur la cathédrale aux mille messages.

Iconographie : Photographies : Christophe ROMEU
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