Sainte Catherine d'Alexandrie

Vitrail de l'église de Vanault-les-Dames (51)

Sainte probablement légendaire, l'histoire de Catherine d'Alexandrie fut la première fois contée au Xe siècle dans le Ménologue de Basile puis reprise par la Légende dorée de Jacques de Voragine.

Issue d'une famille royale, sainte Catherine fut convertie par un ermite qui lui proposa comme seul époux digne de son rang, de sa beauté et de sa sagesse, Jésus Christ. Fidèle à ce " mariage mystique ", elle refusa d'épouser l'empereur Maximien. Dépité, ce dernier rassembla cinquante philosophes d'Alexandrie chargés de lui démontrer les erreurs de sa foi. Aidée par un ange, sainte Catherine sortit victorieuse de ce tournoi philosophique et convertit même ses adversaires. Furieux de cet échec, Maximien fit brûler vifs les cinquante philosophes et condamna la jeune vierge à être déchirée par une roue garnie de lames de fer. Miraculeusement la foudre brisa ces pointes acérées. Elle fut finalement décapitée et de sa blessure jaillit du lait au lieu du sang.

Sur ce vitrail de l'église de Vanault-les-Dames, on retrouve les symboles liés à sainte Catherine : la couronne, signe de sa royauté ; la roue, symbole du supplice et la palme du martyre.

Associée à d'autres vierges martyres, sainte Barbe et Marguerite, elle est la patronne des jeunes filles. Car seules les demoiselles non mariées pouvaient coiffer, d'une couronne de fleurs, la statue de sainte Catherine. Etre catherinette ou coiffer sainte catherine, c'est rester une vieille fille.

Elle est la patronne des nourrices par référence au lait qui jaillit lors de sa décapitation. La roue du supplice fait d'elle la patronne des charrons, meuniers, tourneurs, potiers, rémouleurs mais également des fileuses et des barbiers. Enfin, victorieuse de cinquante docteurs, elle recevait l'hommage des clercs et des universités ; la figure de sainte Catherine se retrouvait ainsi sur le sceau de la Sorbonne.


Auteur :  Yann HARLAUT
Sources :

Jacques de VORAGINE, La Légende dorée, traduction par Teodor de Wyzewa, Editions du Seuil, 1998, 742 p.

Iconographie : Photographie : Yann HARLAUT
  • Sophie MARTINEAUD et Michel MALIAREVSKY, Vitraux : Légendes de lumière, Flammarion (Loisirs Bricol), 2001, 159 p., ISBN : 208200709X.

Un ouvrage magnifiquement illustré : quand l'art devient lumière !


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