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      c.  La Cathédrale et son histoire
La raison de la destruction de l’édifice est certainement liée aux symboles qu’il transmettait. Demar-Latour n’ajoute-t-il d’ailleurs pas : " Il fallait détruire la cathédrale parce que Clovis y vint célébrer la bataille de Tolbiac, la première victoire " française " contre les Allemands !
Il fallait détruire la cathédrale de Reims, parce que Jeanne y affirma, jadis, la vie de la France, et montra comment nous savons, quand il est nécessaire, " bouter hors " les envahisseurs.
Il fallait détruire la cathédrale de Reims, parce que celle-ci constituait le plus antique, le plus noble, le plus auguste témoin de la grandeur française ! "248
Ou encore : " C’est ainsi ! l’admirable église du sacre, la basilique où Clovis hérita de la civilisation latine, où Charles VII fut consacré aux côtés de Jeanne d’Arc triomphante, le monument glorieux, lié à tant de grands souvenirs de notre histoire nationale, a été incendié par les grenades allemandes. "249 La Cathédrale de Reims est à la fois perçue comme un monument historique et national.

Symbole historique, la Cathédrale de Reims est aussi l’âme de la France250. Monseigneur Baudrillart, recteur à l’Institut Catholique de Paris, affirme d’ailleurs, le 30 septembre 1914, au cours d’une homélie en la basilique Sainte-Clotilde, que " Reims est le berceau et le baptistère de la nation française "251

Reims est historiquement selon Monseigneur Landrieux, le cœur de la France :

" … si l’on tient compte des réalités historiques, on se tourne vers Reims, lorsqu’on parle du cœur de la France… Paris… c’est la tête superbe d’où rayonne l’idée… "252

248 DEMAR-LATOUR (A.), Ce qu’ils ont détruit. La Cathédrale de Reims bombardée et incendiée par les Allemands en septembre 1914, p 4 et 5. 249 DEMAR-LATOUR (A.), Ce qu’ils ont détruit. La Cathédrale de Reims bombardée et incendiée par les Allemands en septembre 1914, p 3.
250 BAUDRILLART (Mgr), L’âme de la France à Reims.
251 BAUDRILLART (Mgr), L’âme de la France à Reims, p 9.
252 LANDRIEUX (Mgr M.), La Cathédrale de Reims, un crime allemand, p 120.

 
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