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5e Armée
Division de réserve
Etat-Major
Bureau
N°46
Reims, le 9 novembre 1914
Le général …
Commandant la … Division de Réserve
à Monsieur le…
Le capitaine…, adjoint au Lieutenant-Colonel
Commandant l’Artillerie de la … Division de Réserve a observé
attentivement le tir de bombardement de la Cathédrale le 19 septembre.
Il a eu l’impression absolument nette que le réglage du tir se faisait
sur la Cathédrale ; il affirme avoir vu les coups se grouper peu
à peu. Quand le tir a été réglé, il
a vu un tir d’efficacité se déclancher et, parmi les coups
atteignant leur but, il a distingué très nettement des coups
dont on entendait le sifflement non suivi d’explosion mais auxquels succédait
un violent jet de flammes. Cette observation semblerait indiquer que l’ennemi
employait des projectiles incendiaires.
Quand la cathédrale fut
complètement incendiée le tir cessa et l’officier se rendit
sur le lieu du bombardement pour se rendre compte d’une façon plus
précise de l’endroit d’où venaient les coups.
L’inspection des points de chute
a confirmé la première observation : à savoir que
le point moyen des impacts était sur la cathédrale, du côté
Nord-Est.
La direction des coups, d’après
l’examen des points de chûte et des éventrements des murs
des maisons voisines, semble prouver qu’ils venaient d’une batterie située
au Sud-Est de Fresnes.
Dans ces conditions, l’écart
angulaire entre la Cathédrale et la batterie la plus rapprochée
de ce mouvement, pour un observateur placé auprès des batteries
de bombardement, aurait été de 120 millièmes, ce qui
rend tout à fait impossible une confusion dans le tir sur les batteries
françaises et sur la Cathédrale.
Le général commandant la … division de réserve.
…..
Rilly, le 10 novembre 1914
Vu et transmis :
Le général commandant le Secteur de Reims,
…..
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