Sainte Radegonde

Une reine au destin exceptionnel

Eglise d'Athies (80)

La vie de sainte Radegonde nous est rapportée par le poète Fortunat, Baudevinie, une religieuse de l'abbaye Sainte Croix, et Grégoire de Tours. Radegonde est née en Thuringe, dans l'Est de l'Allemagne actuelle. Quand Clotaire, fils de Clovis, envahit ce pays, il emprisonne Radegonde et la ramène à Athies dans sa villa royale. Là, Radegonde reçoit une éducation latine et chrétienne. Clotaire veut l'épouser. Radegonde se sauve en suivant le cours de l'Omignon, une nuit, avec quelques suivantes mais elle est rattrapée et devra se plier aux désirs du roi. Le mariage a lieu à Missy sur Aisne près de Soissons.

Devenue reine de France, elle essaie de remplir le mieux possible son devoir à l'égard du peuple franc. La villa d'Athies devient alors un hôpital pour les pauvres dans lequel Radegonde se dépense sans compter : lave les femmes dans les thermes, vêt les enfants, les instruit. La nuit, Radegonde va prier, s'endort sur le sol de la chapelle. Elle aspire à autre chose. Elle va voir saint Médard à Soissons, elle veut être consacrée à Dieu et recevoir des mains de, le voile et l'habit de religieuse.

Radegonde soignant les pauvres

Radegonde part alors dans son domaine à Saix (dans la Vienne), va se recueillir sur la tombe de saint Martin à Tours. Dans sa retraite, sa vie est encore plus austère. Clotaire refuse de voir s'éloigner son épouse et veut la reprendre. Radegonde se sauve encore et arrive à Poitiers, ville dans laquelle elle fait élever une abbaye, l'abbaye sainte Croix. Dans une vision ; le seigneur lui apprend que sa fin est proche : "Tu es le joyau le plus beau de ma couronne."

Radegonde est souvent représenté dans le statuaire du Moyen-Âge avec un habit de moniale et le manteau royal avec des fleurs de lys, un voile et une couronne. Sa main droite tient le sceptre, dans sa mais gauche un livre ouvert, la bible ? Très souvent, on lui met aussi une crosse, elle qui n'a jamais voulu être abbesse ou encore elle tient une croix, rappel de sa dévotion à la vraie croix. Parfois, elle porte une petite église celle sans doute où on la vénère et qu'elle a prise sous sa protection.

 


Auteur :  Maryse TRANNOIS
Sources :

THEODORE DE BUSSIERE (Vicomte Marie), Sainte Radegonde, reine et de la cour de Neustrie, 1850.

AIGRAIM (René), Sainte Radegonde, 1987.

Conférences et homélies prononcées à Poitiers (1987) : La riche personnalité de sainte Radegonde.

KLEINMANN (Dorothée), Radegonde une sainte européenne, 2000.

Iconographie : Photographies : Maryse TRANNOIS

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