La cathédrale Saint-Pierre

Montpellier (34)

La construction de cet édifice est liée à la volonté du pape Urbain V (1362-1370) d'honorer la ville où il avait suivi ses études, obtenu le diplôme de Docteur en droit canon et enseigné. Ainsi le 1er octobre 1364, d'après les plans des architectes Manse et Nougayrol, les travaux d'un monastère dédié à saint Benoît et à saint Germain sont entrepris. Cette chapelle de style gothique méridionnal est consacré le 14 février 1367 par le pape Urbain V.

Le siège de l'évêché dont dépendait Montpellier se situait depuis le VIe siècle dans l'île de Maguelone. Par décret du pape Paul III, le 27 mars 1536, le siège épiscopal est transféré à Montpellier : la chapelle devient ainsi une cathédrale dédiée à saint Pierre. Cette nouvelle cathédrale va souffrir dès 1561 des "Guerres de Religion", de l'opposition entre Catholiques et Réformés. L'église est alors prise d'assaut. En 1568, à la suite d'un second siège, la partie supérieure de la tour de droite, fut démantelée entraînant l'effondrement de cette dernière, de deux travées de la voûte et d'une partie de la façade. Il faudra attendre 73 ans pour que l'édifice soit restauré sous la conduite de l'évêque Pierre de Fenouillet.

Pendant la Révolution de 1789, l'église souffrit à nouveau du vandalisme : destruction de la grande rosace, des statues des 12 apôtres encadrant le grand portail, martèlement des armes d'Urbain V et de Charles V. En 1793, la cathédrale devint "Temple de la Raison" puis en 1802, entrepôt militaire. Remise à la disposition des autorités religieuses, elle fut considérablement agrandie en 1855.

La cathédrale de Montpellier se caractérise par un aspect d'église fortifiée. Ses quatre tours carrées, ses puissants contreforts, ses meurtrières, ses mâchicoulis sur la façade ouest et l'épaisseur de ses murs confirment cette impression de forteresse.


Auteur :  Yann HARLAUT

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