La cathédrale Saint-Pierre-et-Saint-Paul

L'évangélisation de Troyes et de ses alentours auraient eu lieu au IIIe siècle par deux envoyés de l'évêque de Sens, saint Potentin et saint Sérotin. La première grande cathédrale troyenne est élevée au IXe siècle mais elle est gravement endommagée lors des invasions normandes. L'édifice est rebâti vers 940 par l'évêque Milon. Remaniée plusieurs fois au cours des siècles suivant, la cathédrale de Troyes est atteinte en 1188 par un terrible incendie.

Vers 1200, l'évêque d'alors, Garnier de Traînel ordonne l'édification d'une nouvelle cathédrale de style gothique. Le chantier traîne en longueur et les éléments naturels se déchaînent contre cette cathédrale : un ouragan en 1228 détruit le bas-côté sud du chœur ; 1365, une tornade ruine la flèche de la croisée ; 1389, les toitures de la nef sont incendiées par la foudre ; 1700, la flèche de la croisée est à nouveau frappée par la foudre… elle ne sera jamais plus rebâtie.

Jamais véritablement achevé, la cathédrale Saint-Pierre-et-Saint-Paul de Troyes connaît le vandalisme révolutionnaire. Toutes les grandes statues des portails et une partie des vitraux sont saccagés. Le trésor est fondu et les précieuses reliques sont brûlées. Restaurée profondément au XIXe siècle par Eugène Millet, la cathédrale de Troyes vit depuis sereinement.

La richesse de cet édifice est constituée de ses vitraux. Créés entre le XIIIe et le XIXe siècle, ces vitraux représentent l'histoire et l'évolution du vitrail en Champagne méridionale. La salle du trésor de la cathédrale conserve de nombreuses richesses pieusement conservées : émaux, coffrets en ivoire datant du IXe siècle, pyxides (vase où sont conservés les hosties), broderies, tapisseries…

Après l'agitation des magasins d'usine, le visiteur ne peut que profiter de la découverte de ce patrimoine, hélas méconnu.

Retour à la page principale