La cathédrale Saint-Etienne

Dédiée à saint Etienne, cette cathédrale du XIIIe siècle est riche de ses vitraux des XIIe, XIIIe, XVIe et XIXe siècles, autant de jalons dans l'histoire de l'art.

Le premier évêque de Châlons, saint Memmie, implanta dès le début du IVe siècle sa cathédrale au cœur de la cité. Incendiée en 963, lors de la prise de la ville par le comte de Champagne Herbert II, une nouvelle cathédrale fut rebâtie. L'édification de l'actuelle cathédrale commença au tout début du XIIe siècle pour ne s'achevait qu'en 1634. Ce chantier connut au moins trois incendies en 1138, 1230 et en 1462. Commencée en style roman et poursuivie en gothique, elle fut entièrement remaniée après l'incendie de 1230 en style gothique. Le style classique se retrouve également sur la façade principale, élevée entre 1628 et 1634 par l'architecte Claude Monnart.

La cathédrale connue un quatrième incendie en 1668 qui détruisit entièrement la charpente. Néanmoins, l'édifice fut rapidement remis en état. Sous la Révolution, l'édifice devint écurie et les sculptures furent détruites. La cathédrale se retrouve ainsi aujourd'hui vierge de toute sculpture extérieure. La cathédrale Saint-Etienne était devenue lors de la Révolution une simple église paroissiale. Elle retrouva son rang seulement en 1823. Au XXe siècle, pendant les deux guerre mondiales, la cathédrale fut endommagée par des bombes d'avions : 1916 et mars 1918 déambulatoire et chapelles absidiales ; mai 1940 la toiture et juillet 1944 le bas-côté nord.

Eglise multiforme, meurtrie tout au long de son histoire par les incendies, le vandalisme ou les bombes, la cathédrale Saint-Etienne marque le visiteur par la richesse et la qualité de ses dalles funéraires. Utilisées comme simple pavage après la Révolution et malheureusement arasées par le pas de l'homme, ces dalles funéraires du XIIIe au XVIIe siècle sont des témoignages essentiels de l'homme à la mort.

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