Après la création en 1966 du diocèse de Corbeil-Essonnes, résultant du redécoupage administratif de la Région Ile de France, l'évêque Monseigneur Herbulot envisageait, à la fin des années 80, l'édification d'une cathédrale à Evry, centre administratif du nouveau diocèse. Il confiait l'étude et la réalisation à Mario Botta, un architecte suisse spécialiste de la brique et amateur de formes rondes. En 1989, le diocèse prenait le nom d'Evry - Corbeil-Essonnes.

Ouverte à Pâques 1995, la cathédrale de la Résurrection dédiée à saint Corbinien, était inaugurée à Pâques 1996 et consacré en 1997. Le pape Jean-Paul II y effectuait une visite pastorale la même année à l'occasion des J.M.J. de Paris.

Située au cœur de la ville d'Evry entre la Mairie et l'Université, la cathédrale se présente comme un cylindre de briques tronqué de 38 m de diamètre culminant à 34 m. Sur le pourtour du toit triangulaire, rappel de la Trinité, vingt-quatre tilleuls argentés symbolisent la vie et la résurrection. Un campanile de cinq cloches égrène les heures et rythme les cérémonies. La cathédrale est accolée à un ensemble de bâtiments d'habitation rappelant la forme d'un cloître.

On accède généralement à l'intérieur par le portail situé au niveau de la tribune en surplomb de la nef. Entre le cylindre de la nef et l'extérieur, des galeries avec des ouvertures "à l'italienne" permettent de porter à 1500 le nombre de fidèle accueillis lors des célébrations. Sur le sol en granit noir, les sièges en chêne assurent huit cents places assises. Le toit métallique blanc permet, de nuit, un éclairage indirect très doux. La journée, l'espace vitré entre celui-ci et les murs assure un éclairage zénithal naturel que des volets télécommandés peuvent moduler. Le chœur très large, dominé par un Christ originaire de Tanzanie, est éclairé par un vitrail symbolisant un arbre. A droite, la cathèdre (le siège de l'évêque) est mise en valeur par une disposition particulière des briques. A gauche du chœur, près du portail de cérémonie, le baptistère en marbre blanc, cylindrique lui aussi, permet les baptêmes par immersion tels qu'ils étaient pratiqués dans la primitive Eglise. Le maître-autel repose sur une colonne qui prend appui dans la crypte où sont situés les tombeaux des évêques, symbolisant ainsi le lien du diocèse avec ses anciens pasteurs.

A l'opposé du chœur, la chapelle de Jour de forme octogonale, décorée par Gérard Garoust, permet des cérémonies plus intimes.

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