Edifiés la plupart au lendemain de la Première Guerre mondiale et présents dans presque toutes les communes de France, les monuments aux morts ont à l'origine rempli une double fonction : maintien, au cœur des villes et villages, du souvenir des habitants " morts pour la France ", et support au rappel des valeurs pour lesquelles ils sont tombés. Chacun pouvait y lire le nom d'un parent, d'un ami ou d'un voisin. Ils constituaient un patrimoine vivant.

C'est le 13 août 1925 que le maire Henri Prévoteau présente, au Conseil Municipal, le projet de construction du monument aux Morts de Bourgogne, conçu par M. Jactat, architecte à Reims. Ce monument sera élevé devant le cimetière communal afin de commémorer à la fois les soldats morts au combat et les victimes civiles de l'invasion.

L'accord fut total entre le comité des Anciens Combattants et la Commission du Conseil Municipal chargé de l'érection. Le projet "répond au désir de tous et commémore comme il convient les sacrifices et les souffrances de ceux qui sont morts". Le financement se compose de dons individuels, de crédits votés par le Conseil Municipal et d'une subvention départementale pour permettre "la décoration et l'entretien de cette œuvre ainsi que le décor de ce lieu sacré".

Les travaux seront rapidement achevés et le 24 septembre 1925, le monument sera inauguré en grande pompe.

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