Oral de soutenance du mémoire de maîtrise |
La constitution d’un objet de recherche est un travail propre à chacun. En ce qui me concerne, j’avais certainement le désir de comprendre mieux les stigmates encore visibles sur la Cathédrale Notre-Dame et principalement au niveau de la tour nord. J’ai donc décidé de consacrer mes recherches à la Cathédrale de Reims durant la Première Guerre mondiale et principalement à son iconographie. Pourquoi ce choix de l’image ? Je pars d’une constatation : « les hommes n’agissent pas en fonction du réel mais en fonction de la représentation qu’ils se font du réel » et en ce sens, l’image transmet un message plus important que ne pourrait le faire un texte. L’image apparaît donc plus vrai dans sa représentation de l’imaginaire que l’écrit.1. Création et définition d’un cadre et d’un objet de recherche.
Une fois que l’objet de la recherche est défini, il convient de constituer un corpus de sources. Tout d’abord, ma première démarche a été la recherche d’inventaires préexistants.2. Formation d’un corpus.
Dès le début du dépouillement, il convenait d’établir un certain nombre de rubriques, valables aussi bien pour une carte postale que pour une médaille.3. Inventaire.
Il importait alors d’établir un système de critères thématiques de l’iconographie. On crée une grille avec un certain nombre de thèmes. Par exemple : la représentation de l’Empereur Guillaume II, la figure de Dieu ou du Christ, la présence de Jeanne d’Arc, la figuration des drapeaux de la Croix-Rouge, etc…4. Fabrication d’une typologie.
C’est après avoir consulté l’ouvrage de M. Raoul Girardet sur Mythes et mythologies politiques que j’ai décidé d’établir ma problématique sur la mythification de l’incendie. D’où un plan en trois parties : d’une part l’historique de l’événement, puis les représentations de l’incendie (c’est à dire la création imaginaire du mythe) et enfin la mémoire liée à ce mythe (son apogée). Son déclin, voir sa disparition, était traitée en conclusion car ce thème sortait du cadre chronologique précédemment défini.5. Elaboration et rédaction du mémoire.
Dès le début du conflit, les troupes allemandes envahissent la Belgique pourtant déclarée neutre et battent les forces franco-anglaises du 21 au 23 août 1914.1. Les évènements précurseurs du 19 septembre.
Les violents combats liés à la contre-offensive victorieuse des troupes françaises décide l’autorité militaire allemande à transformer la Cathédrale Notre-Dame en ambulance afin d’accueillir 3000 blessés. 15000 bottes de paille sont réquisitionnées, entassées contre les portes des bas-côtés et éparpillées dans la nef. Les projet d’installation ne pourra cependant aboutir car le 12 septembre les Allemands évacuent Reims. |
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15h00 |
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15h30 |
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Avec cette carte postale, on semble distinguer un troisième
foyer d’incendie.
Probablement aussi vers 15h30, la Grande Rose éclate et des flammèches tombent sur la paille installée à l’intérieur. Au même moment, les bombardements allemands cessent. |
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15h50 |
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17h00 |
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20h00 |
Un peu moins de 150 blessés se trouvent à l’intérieur de l’édifice lorsque éclate l’incendie ; auquel se rajoute le clergé de la Cathédrale, l’archiprêtre, le chanoine Landrieux, son vicaire l’abbé Andrieux et l’abbé Thinot, maître de la chapelle de Notre-Dame.3. La sortie laborieuse des blessés allemands.
Dans tout mythe, il existe un archétype, c’est à dire une image figurative ou non que s’impose dans l’imaginaire.1. L’archétype : le dessin de Gustave Fraipont.
2. L’imaginaire allemand occulte pour sa part complètement l’incendie.
J’ai essayé aussi de montrer en quoi les images de l’incendie répondait aux schémas classiques de la propagande.3. La propagande.
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