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Avant-propos

Les recherches historiques peuvent amener deux sortes d’études. La majorité des études exploitent un corpus qui leur est fourni. La seconde procédure serait celle qui fabrique son ou ses corpus à partir d’un sujet donné, voir même d’une problématique déjà définie. C’est cette deuxième sorte de travail que j’ai ici réalisée. L’essentiel de cette étude a donc consisté en un travail d’investigation, de recherche et de formation du corpus. Le travail " classique " de dépouillement a donc été substitué par un travail d’investigation. La prospection effectuée a été majoritairement directe. C’est à dire que j’ai été amené, par pistes successives (dont de nombreuses furent infructueuses) à rencontrer et à travailler avec les collectionneurs. La plupart des documents ici présentés sont issus de fonds privés, ce qui pose évidemment un problème quant à leur création. Je tiens à ajouter que certains collectionneurs ont acheté des œuvres et m’en ont fait profiter immédiatement, voir même dans certains cas, j’ai pu consulter les documents avant même leur propriétaire : que tous reçoivent ma sincère gratitude.

Je ne m’attendais certainement pas à avoir une masse aussi importante de documents iconographiques. Devant cette profusion d’images, j’ai été amené à adopter une démarche plus analytique que descriptive. En effet, les images présentées dans ce mémoire appartiennent au champ de la propagande. La propagande se base sur le " bourrage des crânes ", c’est à dire sur la répétition des thèmes et des clichés sous tous les supports inimaginables : malgré cette multiplicité des images, il y a un nombre réduit de thèmes représentés.

La démarche de l’historien face aux documents iconographiques est semblable à celle face aux textes. Il faut dans les deux cas, replacer le document dans son environnement : " il faut le replacer dans son contexte historique, en connaître l’auteur, les circonstances dans lesquelles il a été produit… "1

Cependant dans le cas précis de l’analyse des images représentant l’incendie, de nombreux documents demeurent anonymes et souvent aussi non datés. Il convient donc d’apporter une variante à la méthode citée précédemment, une méthode basée sur une analyse quantitative : en effet par l’utilisation d’une masse de documents, on réduit le facteur individuel.



1 Les historiens et les sources iconographiques, p 21 (intervention de Michel Melot)

 
 
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