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V. D.
142/92 mm

M. Procureur

Représentation de l'incendie de la Cathédrale de Reims, vue en façade. Un poème d'Amélie de Néry (Marylie Markovitch.) condamne violemment les destructions allemandes.

Ce n'est donc pas assez pour ces Semeurs-d'effrois
  Se frayant un sanglant passage,
D'avoir détruit Senlis, fleur du pays Valois,
  Plus émouvante qu'un visage !

Ce n'est donc pas assez d'avoir fait de Soissons
  Une ardente et sombre fournaise,
Et pillé, Baccarat, ton cristal dont les sons
  Vibrent comme une âme française ?

Il leur faut maintenant insulter à nos lys
  Et souiller notre pure hermine ;
Par delà Jeanne d'Arc humilier Clovis,
  Afin que Berlin illumine.

Dans leur fureur de ne pas pouvoir jusques au Rhin
  Transporter tes saintes ogives,
Reims, il leur faut, au coeur de ton mystique écrin,
  Brûler nos gloires toutes vives !

Mais, à défaut d'un Dante, inflexible témoin,
  Stigmatisant leur perfidie,
L'Histoire va river, pour jamais, à leur poing
  La torche de cet incendie !