La légende de sainte Lucie

Tempera sur bois

Musée des Beaux-Arts de Nancy (54)

Pseudo-Giovenone
Actif dans le Piémont, début XVIe siècle
Sainte-Lucie, vers 1510
Tempera sur bois
Don de Mme Victor Poirel en 1882

Sainte Lucie est morte à Syracuse lors des grandes persécutions ordonnées par l'Empereur Dioclétien en 304. Son nom apparaît dans les plus anciens martyrologes et se trouve vulgarisé par la Légende dorée de Jacques de Voragine.

Issue de la riche noblesse sicilienne, Lucie est fiancée lorsqu'à la suite d'une miraculeuse guérison de sa mère au tombeau de sainte Agathe, elle décide de distribuer tous ses biens aux pauvres. Le fiancé éconduit la dénonce comme chrétienne au consul Paschase. Devant son refus de sacrifier aux dieux, le consul la condamne à être violée dans un lupanar. Mais le corps de la sainte reste figée au sol et ni mille hommes, ni mille paires de boeufs ne peuvent la soulever. Devant ce miracle, Paschase tente de la faire périr par les flammes mais celles-ci sont également impuissantes. On lui perce finalement la gorge avec une épée, mais la sainte resta en vie jusqu'à recevoir la sainte communion.

Les yeux présentés sur un plateau sont l'attribut caractéristique de la sainte. Mais ce détail n'apparaît guère avant le XIVe siècle. Sainte Lucie se serait elle-même arraché les yeux pour les envoyer à son prétendant, et ceux-ci auraient été miraculeusement remis en place.


Auteur :  Yann HARLAUT
Sources :

Jacques de VORAGINE, La Légende dorée, traduction par Teodor de Wyzewa, Editions du Seuil, 1998, 742 p.

Iconographie : Photographies : Yann HARLAUT
  • Gaston DUCHET-SUCHAUX, Michel PASTOUREAU, La Bible et les saints. Guide iconographique, Flammarion : (Tout l'art), 1999, 355 p, ISBN : 2080122568.

Un outil de recherche iconographique, simple, concis et magnifiquement documenté. Il constitue une alternative au magnifique ouvrage de Louis REAU, malheureusement inaccessible.


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