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Pseudo-Giovenone
Actif dans le Piémont, début XVIe siècle
Sainte-Lucie, vers 1510
Tempera sur bois
Don de Mme Victor Poirel en 1882
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Sainte Lucie est morte à Syracuse lors des grandes persécutions
ordonnées par l'Empereur Dioclétien en 304. Son nom
apparaît dans les plus anciens martyrologes et se trouve vulgarisé
par la Légende dorée de Jacques de Voragine.
Issue de la riche noblesse sicilienne, Lucie est fiancée
lorsqu'à la suite d'une miraculeuse guérison de sa
mère au tombeau de sainte Agathe, elle décide de distribuer
tous ses biens aux pauvres. Le fiancé éconduit la
dénonce comme chrétienne au consul Paschase. Devant
son refus de sacrifier aux dieux, le consul la condamne à
être violée dans un lupanar. Mais le corps de la sainte
reste figée au sol et ni mille hommes, ni mille paires de
boeufs ne peuvent la soulever. Devant ce miracle, Paschase tente
de la faire périr par les flammes mais celles-ci sont également
impuissantes. On lui perce finalement la gorge avec une épée,
mais la sainte resta en vie jusqu'à recevoir la sainte communion.
Les yeux présentés sur un plateau sont l'attribut
caractéristique de la sainte. Mais ce détail n'apparaît
guère avant le XIVe siècle. Sainte Lucie se serait
elle-même arraché les yeux pour les envoyer à
son prétendant, et ceux-ci auraient été miraculeusement
remis en place.
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