Le vitrail narrant cette légende est composée
dans le sens inverse de celui proposé dans cette lecture. Il se lit
à l'origine de haut en bas. |
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Le début de la légende de saint Quiriace est lié
à l'Invention de la Vraie Croix à Jérusalem. Hélène,
mère du premier empereur chrétien Constantin (306-337),
part en Palestine pour trouver les reliques de la Crucifixion. Grâce
aux révélations d'un Juif nommé Judas, elle parvient
à reconnaître la croix du Christ des deux autres croix
du Golgotha.
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Devant le miracle accompli par la Vraie Croix, Judas se fit baptiser,
prit le nom de Quiriace (ou Cyriaque) et devint prêtre puis évêque
de Jérusalem. Julien l'Apostat exigea du nouvel évêque
qu'il sacrifie aux dieux païens. Devant son refus, il lui fit couper
la main droite, en disant : "Cette main a écrit bien des
lettres qui ont détourné plus d'une âme du culte
des dieux !" Et l'évêque lui répondit : "Insensé,
tu me rends là un précieux service ; car cette main était
un scandale pour moi, ayant jadis écrit bien des lettres aux
synagogues pour détourner les Juifs du culte du Christ."
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Le bourreau jeta sur Quiriace des chardons ardents mêlés
de sel et de graisse. Inflexible, Quiriace fut jeté parmi des serpents
venimeux qui aussitôt périrent. Il fut enfin jeté
dans une chaudière remplie d'huile bouillante d'où il sortit
une nouvelle fois indemne. Exaspéré Julien ordonna qu'on
lui transperce la poitrine à coups de glaive et c'est ainsi qu'il
périt.
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En 1209, le chevalier Milon de Bréban rapporte à
Provins le crâne de saint Quiriace trouvé en Palestine.
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