Presbytère d'Homblières (02)7 novembre 1918 |
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C'est là que ce sont arrêtés les plénipotentiaires allemands venus négocier les conditions de l'armistice.
Dès le 5 novembre le maréchal Foch avait donné des ordres au Général Debeney, commandant la première armée, pour la réception des plénipotentiaires allemands qui se présenteraient devant les lignes françaises. Ils devaient être d'abord dirigé sur l'axe La Capelle/Guise.
Le 7 novembre, les Allemands quittèrent Spa (Belgique ) à midi. Ils sont arrivés à Haudroy, près de La Capelle, vers 20h20. Il y a plusieurs voitures, la première porte un drapeau blanc.Le général allemand von Winterfeld s'excuse de son retard de 12 heures provoqué par le mauvais état des routes. La sonnerie du clairon annonçant l'arrêt des hostilités retentit pour permettre le passage des plénipotentiaires à travers les lignes françaises. La guerre continue et on doit tirer sur toute troupe qui ne se rendra pas prisonnière.
Il est 22 heures quand le convoi se dirige vers Rethondes, en forêt de Compiègne là où les attend l'état major français. Dans un premier temps ils vont s'arrêter à Homblières, village martyr à 5kilomètres de Saint-Quentin.
Le général Debeney les reçoit au presbytère, seule maison habitable du village. Le lieu est en piteux état, dévasté. L'électricité a été remise à la hâte. Un modeste repas est servi par les soldats français : potage, jambon, riz princesse, dessert. Pas de fromage.
A l'extérieur, les soldats ne cachent pas leur joie et tapent sur des casseroles ou des bidons.
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Les soldats français devant le presbytère, attendent
la sortie des plénipotentiaires.
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Au moment du café, Debeney entre et discute brièvement avec les Allemands, s'excuse de l'indigence de son accueil. A 1h 30 du matin, il part le premier laissant au commandant Bourbon-Busset le soin d'accompagner les plénipotentiaires jusque Tergnier où ils doivent prendre le train.
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Les plénipotentiaires allemands avec les officiers
français à la porte du presbytère.
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A Tergnier, la ville est aussi complètement dévastée, la gare est éclairée par des torches. Un train spécial les attend : deux wagons transformés en cabinet de travail aux vitres masquées. Dans la nuit, le convoi se dirige vers Rethondes, vers la fin d'une guerre meurtrière qui s'éternise…
Auteur : | Maryse TRANNOIS |
Sources : |
Les mémoires du Maréchal Foch. Comment se termina la guerre 1914-1918, brochure de Marcel Chancé. Coupures de presse. |
Iconographie : | Photographies : Maryse TRANNOIS |